22 août 2017

Cap à l'Ouest... en Vendée

Pour finir les vacances et toujours rester à l'Ouest, me voici en Vendée. Temps idéal pour dessiner. Ici le port de l'Aiguillon, au sud des Sables d'Olonne et tristement célèbre après la tempête Xinthia de février 2010 qui inonda des terres construites.

Le port, situé à l'embouchure du Lay, est un port d'échouage. C'est à dire que les bateaux s'amarrent sur des estacades en bois. Au XIX° siècle, l'activité maritime est intense. Aujourd'hui, elle l'est encore avec la mytiliculture et l'ostréiculture. Les pêcheurs que j'y ai rencontrés travaillent au chalut, au filet, au casier pour les langoustines, à la drague pour les pétoncles et coquilles Saint-Jacques et à la civelle. C'est le seul port à ne pas avoir de criée. Les pêcheurs déposent leurs produits aux Sables d'Olonne (un casier réfrigéré avec puce magnétique) ou à La Rochelle pour y être vendue le lendemain.

Trois pêcheurs hauts en couleur : Dominique, venu vendre sa pêche au chalut, au "cul du camion" (soles, bars, maigres, encornets, araignées, huîtres plates et mulets). Kiki, l'homme au Solex venu tchacher avec les potes et Nanou, dit Jésus, retraité de la mer après un accident. Ce sont eux qui m'ont expliqué la pêche à la civelle. La civelle est un alevin d'anguille. Née dans la mer des Sargasses, elle traverse l'Atlantique en un an. Lorsqu'elle arrive en Europe, les marées la poussent dans les estuaires et elle est pêchée près des rives, généralement la nuit et par un temps doux. Sa consommation a connu une explosion dans les années 90, allant jusqu'à menacer l'espèce. Sa pêche est donc aujourd'hui très réglementée et réservée aux pêcheurs.


La promenade sur le port.


Les bateaux de pêche de Port Bourgenay.


Petit tour à la plage et crayon en main. Exercice pas toujours très facile car les modèles bougent...


Brochette de "picolos" au bar de Saint-Vincent-sur-Jard, fief de Georges Clémenceau natif de Vendée et surnommé le Tigre. D'ou le nom du bar tabac. 

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